Découvertes

Nha Trang : Du Paradis a l’Enfer.

Texte et Photos de Jacques BACON

Je ne regrette pas d’y être allé, mais je n’y retournerai pas pour plusieurs raisons : rasée durant la guerre dite « de libération du sud » par les Nord-vietnamiens, c’est une grande ville moderne béton, béton, béton, sans aucun charme ; aucun petit restaurant de rue avec terrasse sympa, que des grands bars élégants, bons, mais chers. Enfin, tout est bien plus cher qu’ailleurs, même Hoi An.

Par contre, excellent nouvelle : c’est toujours aussi bourré de lourdauds Russes à cause des vols directs Moscou-Nha Trang, mais il n’y a plus les scènes d’ivrognerie qui, il y a quelques années, avaient obligé la police à interdire pendant 15 jours la location de scooters. Ceci dit, tout est russifié, des enseignes de magasins aux menus des restaurants. Curieusement, la plupart de ces Russes sont sans leur grosse dondon à perlouzes et bagouzes.

Cadre magnifique, superbe baie avec esplanade de bord de mer très élégante et montagnes de 1500-1600 m. derrière. Ile en face, hélas défigurée par Vin Pearl, avec son téléphérique à 750 000 VND par personne, ses ridicules bâtiments en béton imitation européenne, et une grande roue plus une immense enseigne similaire à celle d’Hollywood ; parc aquatique pour enfants.

Belle hôtellerie, mais cher. Un tas de grands hôtels de luxe sur l’esplanade, et petits hôtels à l’intérieur. J’ai séjourné dans un grand favori des Routards, le Smile, au grand calme au fond d’une impasse à 200 m. de la plage ; chambres impec à 350 000 VND (pas de pt déj, mais petite gargote à l’entrée de l’impasse). 45 Huong Vuong – 03 67 50 95 05 – dosm@smilehotelnhatrang.com ; location de scooters 15$ par jour.

Pour y aller, vols directs au départ de Hanoï, Huê, Danang et Saïgon. Trains de jour et de nuit au départ de ces trois villes, mais longs trajets.

Pour manger, il y a tout d’abord les grands restaurant de plage, offrant en particulier de remarquables produits de le mer (prenez les huitres et praires au fromage, un délice !) ; langoustes, mais à des prix exorbitants pour le Vietnam. J’ai choisi celui qui est au nord du Novotel. Juste au sud de cet hôtel, le grand restaurant Hoang Sa, avec sa belle terrasse, est très apprécié des locaux, car excellent et étonnement bon marché.

Noter que tous les restaurants français ont fermé, Covid oblige, à part le très correct Art Villa, qui offre un peu de tout (je me suis régalé avec une paëlla).

Pas grand-chose à visiter à part le petit musée Yersin et sa maison, une des personnalités les plus remarquables du XXe, peu connu des Occidentaux alors qu’il a découvert le virus de la peste et inventé son vaccin (plus fondé l’immense Institut Pasteur de la ville), car il se moquait de sa renommée, immense en Asie (il y a partout au Vietnam, où il est vénéré, une rue, avenue, place ou établissement scolaire Alexandre Yersin).

La deuxième chose à voir est la grande pagode Long Son, pas terrible à l’intérieur, avec, derrière, un grand Buddha doré couché de 18 mètres de long et un au-dessus en marbre blanc. La seule chose à voir absolument est l’ensemble des huit tours Cham de Po Nagar (« Dame de la Cité »), à deux kilométres au nord. Magnifique ensemble du VII-XIIe siècle ; comme c’est sur une colline, on jouit en plus d’un panorama superbe de la baie.

Comments are closed.